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Dire la faune, sous la direction de Francine Chicoine, est une sorte d’invitation au voyage auquel vous convient cinquante-sept haïkistes d’horizons divers. Un voyage qui va de l’est à l’ouest, de la pleine nature à la réalité urbaine, tantôt le long d’un fleuve, d’une rivière ou d’un lac, tantôt en forêt, tantôt à la maison. Parce que la faune, c’est la vie et que pratiquer le haïku, c’est exercer son regard sur cette vie, tout alentour. Et là, parfois, dans le quotidien, il arrive qu’on observe une miette qui traverse un balcon, une arachide qui passe en sautillant, des insectes qui patinent sur un visage, une araignée qui tisse son ombre, un flamant rose sur la pelouse ou même des moutons sur un pyjama.

« Celui qui ne sait pas s’arrêter, attentif, les sens en éveil, n’apercevra jamais le sillage d’un castor à la surface d’un lac à l’aube, ni la chenille qui ondule avec un rythme parfait le long d’une tige ». Robert Melançon